Rédiger l’énoncé d’une compétence
Objectif
Garantir que ce que l’on déclare être une compétence est en réalité une compétence.
• suffisamment précis pour que deux personnes différentes puissent mettre la même réalité derrière les mêmes mots
• tout en conservant son caractère intégrateur avant tout
Repère : 2 ou 3 compétences pour une discipline au cours d’une année.
• Le type de tâche qui est attendu de l’élève.
L’image du type de production que l’on attend de l’élève, en termes :
- de résolution de problèmes
- de création nouvelle (produire tel énoncé, tel texte, telle œuvre d’art,...)
- d’exécution d’une tâche courante
- d’action sur l’environnement (mener tel type d’enquête, lancer une campagne d’information, ...)
Le type de tâche détermine la consigne proposée à l’élève.
• Les conditions d’exécution de la tâche
L’élève peut être amené à exécuter une même tâche dans des conditions très variées. Ce sont des compétences différentes.
Les conditions d’exécution de la tâche correspondent essentiellement aux paramètres de la famille de situations qui sont associées à la compétence.
Autres facteurs : facteurs liés au processus.
Contraintes que l’on impose, pour être certain que l’on mobilise certains acquis (certains contenus-matière, certaines démarches, certains savoir-faire,...).
Le matériel dont l’élève dispose pour exercer sa compétence : dictionnaire, ouvrage de référence, notes personnelles,...
2. La formulation technique d’une compétence
1. La compétence amène l’élève à mobiliser un ensemble d’acquis. Ces acquis sont intégrés et non additionnés.
2. Elle fait référence à une catégorie de situations (famille de situations), que l’on peut caractériser de façon précise à travers un ensemble de paramètres.
3. Elle se concrétise dans un ensemble de situations qui ont du sens pour l’élève, qui le mobilise et qui ont éventuellement une dimension sociale.
Elle a donc un sens pour l’élève.
4. Elle donne toutes les garanties pour que la situation d’évaluation soit toujours nouvelle pour l’élève.
éviter à tout prix la possibilité de reproduction par l’élève.
5. Elle est centrée sur la tâche (complexe) que l’élève est invité à accomplir, et non sur les capacités sur lesquelles il s’appuie pour réaliser cette tâche.
Souvent, une compétence qui, dans son énoncé, comprend “en vue de (qqch)”, “pour (qqch)”, doit être reformulée en commençant par la deuxième partie de la formulation.
6. Elle est évaluable
7. Elle est d’un niveau adéquat par rapport au curriculum officiel.
Il faut éviter que la réflexion en termes d’intégration soit une occasion de surenchère par rapport à ce qui est prévu dans les programmes officiels.
Si possible
8. Elle précise les paramètres de la famille de situations, de façon à permettre de produire des situations d’évaluation équivalentes.
3 paramètres de la situation sont précisés :
- le type de support visuel : des images représentant des séquences chronologiques
- l’importance du support visuel : 3 images
- le vocabulaire à mobiliser.
Remarques
Le dimensionnement d’une compétence
• 2 ou 3 compétences par an
Les pièges de l’entrée par les contenus
• Il est plus facile de partir d’une logique de tâches, d’activités, qui elles-mêmes découlent de situations auxquelles l’élève doit pouvoir faire face, et d’articuler autour de ces tâches les contenus qui conviennent, ainsi que les compétences (socles, terminales)
Les compléments circonstanciels dans l’énoncé de la compétence
• éviter de préciser ce qui relève du dispositif, ou des circonstances dans lesquelles la compétence va être exercée : on est compétent ou on ne l’est pas, on ne l’est pas le jeudi, ou dans tel groupe.
Amener l’élève à choisir l’outil à mobiliser
• Compétence “multi-contenus”, ou plutôt “multi-outils” : inviter l’élève à sélectionner, parmi un ensemble de contenus/outils celui qui convient pour résoudre la situation
Des tentatives de formulation successives
• Ne pas hésiter à tester plusieurs formulations de la compétence
En tous cas, accompagner l’énoncé d’une compétence d’un ou de plusieurs exemples de situations dans lesquelles elle s’exerce est indispensable.